Escale à Hanoï

 Ça fait un petit choc de passer du Japon au Vietnam ! Le passage de l'immigration déjà et un peu plus long. Dans une loooongue file d'attente, j'observe le guichet au loin et je compte les secondes pour savoir combien de temps prend un tamponnage de passeport. Je viens d'arriver à une moyenne de 30 secondes (en aillant observé une dizaine de passages) et je suis sur le point de compter les gens dans la file pour estimer le temps à attendre (on s'occupe comme on peut, la journée a été longue) lorsqu'un agent de l'immigration remarque mon billet d'avion que je laisse toujours dans mon passeport. Le billet est bordé de deux bandes jaune doré (pour la business class) et du coup il se remarque de loin. Et l'agent nous fait sortir de la file pour nous faire aller dans une autres, beaucoup plus courte, réservée apparemment à la business class et aux autres types de priorités. Là, c'est sûr, ça va plus vite.

Nous récupérons nos bagages et sortons de l'aéroport. Un Grab est réservé et ne devrait pas tarder. On se fait accoster par différents chauffeurs qui, téléphone en main, soit nous demandent si on veut un taxi, soit essaient de nous faire croire que c'est eux qu'on attend. Mais notre voiture arrive (la plaque d'immatriculation sur l'application ça sert bien).

Une cinquantaine de minutes plus tard, nous arrivons à l'hôtel où un employé nous attend à la descente de la voiture. Il récupère nos bagages et les amène à la réception. Puis, une fois le check-in fait, les reprends et nous suit jusqu'à la chambre où il dépose les bagages et s'assure qu'on a tout ce qu'il faut avant de s'éclipser.

La visite d'Hanoï a de quoi dépayser elle aussi. Comme à Ho Chi Minh, les 2 roues sont partout. En tant que piéton, souvent, on ne peut pas marcher sur le trottoir parce que des cyclos y sont garés. Et donc on se fait klaxonner par les cyclos parce qu'on marche sur la route. Pour ce qui est des feux de signalisation, leur respect est assez relatif. Par exemple si c'est aux piétons de traverser, il y aura souvent tout de même une rivière de deux roues qui continuera à passer. Après le Japon où un feu rouge est un feu rouge, c'est perturbant.

Nous faisons un tour du quartier : l'opéra (qui ressemble à celui de Paris), un petit lac avec un temple, quelques rues commerçantes. Quand on arrive à naviguer entre les deux roues c'est assez agréable. Le soleil est voilé et il y a par moment un petit vent qui vient nous rafraîchir.

Nous nous arrêtons manger dans un restaurant qui n'a pas, à première vue, une allure particulièrement attirante. Ça ressemble un peu à une cantine sur plusieurs étages. Nous montons au premier étage où nous nous installons au bout d'une table de six (toutes les ables sont occupées). En entrant j'ai remarqué un nom de menu assez bizarre : le set Barak Obama. A présent que je peux un peu mieux observer la déco, tout s'explique : il y a sur le mur une photo de Barak Obama attablé à une table de ce même restaurant. Il y a mangé en 2016.

Effectivement, c'est très bon et ça vaut le coup de passer outre le côté cantine et le sol pas toujours nickel (note aux aventuriers : évitez tout de même les toilettes si possible). Je pensais que les vermicelles de riz en plus de la viande et des légumes dans leur bouillon ça ferait trop. Mais en fait non.

Après ça nous reprenons nos pérégrinations. En commençant par nous arrêter dans un café climatisé. Le serveur ne parle pas très bien anglais mais ils ont un menu en anglais. Le café glacé est bon, le thé, avec différentes grzinesxet fruits qui flottent dedans, aussi quoiqu'un peu particulièr.

Et puis direction la rue du train. Une petite rue pleine de boutiques et de cafés avec une voie ferrée au milieu. Des tables sont installées le long de la voie et les horaires de trains sont affichées un peu partout. Nous l'avons raté de quelques minutes et le prochain est dans trois heures. Tant pis, nous nous contentons de remonter la rue. En marchant sur la voie de temps en temps 😁.

Au bout de la rue, nous commandons un Grab (on commence un peu à en avoir plein les pattes) qui nous dépose dans le quartier des 36 corporations. Un quartier où chaque rue a été organisé selon une guilde particulière. C'est un peu passé aujourd'hui (quoi qu'on remarque une certaine homogénéité des commerces dans certaines rues) mais ça reste un quartier parfait pour faire les boutiques.

Après quoi, de retour au bord du lac de ce matin, nous entrons dans un café qui s'appelle "the note coffee" et dont l'intérieur est presque entièrement recouverts de petits papiers carrés (genre post it) porteurs de messages laissés par les clients précédents. Pour certains, il a du falloir un peu d'inventivité et de détermination pour arriver à les coller. Au plafond par exemple : même en montant sur les tables on est loin du plafond. Ou sur le bougainvilliers qui se trouve devant nos places : il a fallu sérieusement se pencher à l'extérieur pour les coller sur les branches.

Tout en buvant nos jus et smoothie nous laissons chacun notre petit mot. Qu'est-ce qu'on a écrit ? Pour le savoir il va falloir venir à Hanoï. C'est un secret entre nous et... Les dizaines de milliers de futurs clients 😅.

Comme on commence sérieusement à fatiguer, on décide de monter dans un bus qui fait la visite du centre ville. Avec un audio guide en français. Côté explication on frise parfois la propagande. A un moment on nous vante les mérites de l'économie florissante du Vietnam et on nous exhorte à y investir. A un autre on nous explique que non ! L'opéra n'est en aucun cas inspiré de l'opéra de Paris. Et là preuve, c'est qu'il a moins de places ! (The Preuve ! Je me suis retenu d'éclater de rire, on sait jamais, ça pourrait être mal perçu). Et la voix nous explique que son architecture est unique au monde !

Bref, par moment on se contente de regarder le paysage sans trop écouter la voix dans nos oreilles.

Puis nous rentrons à l'hôtel récupérer nos valises. Nous demandons également si on peut prendre une douche et la réceptionniste de nous indiques celles de la piscine au sous sol. Voilà qui fait du bien. Et ce sera plus agréable de s'être douché avant les 12h du vol retour... Elles sont pas trop prévues pour ça les douches de la piscine. Il n'y a pas de place pour les valises qu'on doit ouvrir dans le couloir. Mais il n'y a personne d'autre que nous à cette heure donc on s'étale.

Après cette douche, nous prenons un nouveau Grab pour nous rendre dans l'un des meilleurs restaurants de la ville dont le chef est une franco vietnamienne. Il est noté 5 étoiles sur Google et on se rend vite compte que ce n'est pas exagéré. Je prends le "canard à trois façons" (ou un truc du genre, c'est ma traduction du nom du plat). C'est vraiment un délice. Il y a du magret de canard à la poêle, une brochette de canard au barbecue et un genre de samoussa de canard, le tout sur un lit de... Différents légumes et avec une sauce dont on a pas envie de laisser une goutte.

Bref... On a bien mangé.

Mais il est temps de rentrer maintenant...

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